Le
13 juin c’est la fête des librairies. C’est l’occasion de réunir 480 librairies indépendantes. C’est une bonne nouvelle pour tous les passionnés de lecture. Cette manifestation a généralement lieu en avril. Pour cause de pandémie, les festivités avaient été annulées. L’association Verbes qui organise l’événement s’est battue et a revendiqué l’intérêt de maintenir cette journée qui aura bien lieu le 13 juin.
Comme tous les ans, un livre inédit est publié et offert aux lecteurs. Cette année ce sera une œuvre sur l’imaginaire et sur les mots d’écrivains intitulée « A plus d’un titre ».
Marie Rose Guarnieri, fondatrice de la librairie des Abbesses et présidente de l’Association Verbes a mis l’accent sur l’urgence d’intéresser les jeunes à la lecture. C’est pour cette raison que le livre « A plus d’un titre » sera offert à de nombreux élèves.

Soyez prêts le 13 juin à souhaiter une joyeuse fête à votre libraire préféré. C’est une belle occasion de s’offtir un nouveau libre ou de vous replonger dans un grand classique.
Revenez à vos années d’adolescence en redécouvrant l’oeuvre magnifique de Goethe;
Les Souffrances du jeune Werther
Ce chef d’œuvre de Goethe, est quelque peu autobiographique. Il s’agit d’une vision très intime et très personnelle de l’écrivain. Goethe s’inspire à travers son roman de son idylle et de son amour pour Charlotte ainsi que du suicide passionnel d’un de ses amis. Sous forme de lettres fictives, Werther s’adresse à son ami et confident Wilhelm. La plume de Goethe transporte le lecteur au cœur des relations intimes de Charlotte et Werther ainsi que la relation entre 2 hommes : Albert, le mari de Charlotte et le jeune héros.
La nature romantique et quelque peu suicidaire du héros apparaît d’une façon digne et émouvante, sans étalage de sentiments et sans inspirer de la pitié ou de l’exaspération. Le génie de l’auteur pousse le lecteur à avoir de la compassion pour le jeune Werther certes mais surtout de s’identifier à lui. Werther se confesse au lecteur. Il tutoie le lecteur, s’adresse à lui comme à un ami. On se sent concerné par sa belle histoire d’amour. C’est un véritable échange qui en fait une œuvre pleine de vie et de mouvements. Le lecteur avisé voit un homme ne trouvant aucune solution au malheur de son existence : ne pas pouvoir vivre son Amour, être privé d’aimer car Charlotte restera inaccessible.
Grâce au style aiguisé de Goethe, le désespoir de l’homme est mis en avant. Il a espéré mais finit par se résigner. Ici le suicide est réellement voulu par Werther qui voit dans cet acte la seule issue face à son drame. Ce geste est vu comme un acte de noblesse. Werther n’est absolument pas vu comme un lâche.
Les Souffrances du Jeune Werther est une œuvre classique mais il s’agit encore aujourd’hui d’un livre très actuel. Faut-il idéaliser un être et mourir par passion? Faut-il faire face à sa vie ou accepter la fatalité même si elle est tragique? De nos jours, on prône la foi en soi pour accéder à ses rêves et changer le cours de sa vie, mais jusqu’où faut-il aller par Amour?