Après « Le Grand Journal» et « Le Petit Journal », Canal+ propose depuis lundi dernier une nouvelle émission : « Le Gros Journal » de Mouloud Achour. Une idée nouvelle qui a reçu de bonnes critiques.
Au grand et petit s’ajoute le gros. « Ça s’appelle Le Gros Journal pas parce que je suis gros, mais parce qu’on va parler des préoccupations ‘grossièrement vitales’ des gens comme se nourrir, vivre, avoir un toit ou être en bonne santé. » Voilà comment Mouloud Achour, résume, non sans une certaine note d’humour, son nouveau concept. « Le Gros Journal », c’est « l’actualité en direct du monde depuis un bureau mobile », peut-on lire sur le site de Canal+. En effet, à chaque numéro, c’est le plateau de l’émission qui se déplace dans un nouveau lieu, pour que Mouloud y rencontrer son invité.
Mouloud Achour n’est pas dans la cour de Vincent Bolloré
Si le concept en soi n’est pas nouveau, les changements de lieux permettent d’échapper à la routine d’un talk-show classique, avec son rythme imposé et les applaudissements sur commande du public. Selon Mouloud Achour « le premier souci à la télévision, c’est la pauvrophobie. » Ainsi, il compte apporter une bouffée d’air frais, dans un esprit qu’il espère « social », aussi loin que possible des traditionnelles promotions d’artistes dans l’esprit de «synergies » entre les maisons du groupe (Universal, Canal+, Gameloft etc.). Et puis, le journaliste de 36 ans, peu intéressé par la politique, veut aussi éviter l’effervescence de la campagne présidentielle.
Une touche d’air frais au moment où la chaîne cryptée a eu du mal à se trouver une nouvelle personnalité. Mais Mouloud Achour n’est pas pour autant corporate à l’extrême. « L’enfant de Canal » se met en retrait par rapport aux polémiques actuelles autours de la chaine, dirigée par un Vincent Bolloré qui a fait un gros ménage de printemps dans son groupe. Il explique à ce sujet : « Ce n’est pas ma cour, je ne fais pas la cour et je ne joue pas dans cette cour. Mais je leur dis merci. Cette chaîne, ce n’est pas n’importe laquelle. Faut regarder ce qu’est la télé autour. Canal reste Canal », souligne-t-il.