Le SIDA, syndrome d’immunodéficience active, est une maladie incurable qui correspond au dernier stade de l’infection à VIH. À ce stade, l’immunodépression est sévère et conduit à la mort de suites de maladies opportunistes (atteintes pulmonaires, digestives, neurologique et dermatologiques).
Cette maladie est un véritable fléau pour l’humanité, avec, depuis les années 1980, plus de 25 millions de personnes contaminées par l’infection VIH qui sont décédés. Considérée comme une pandémie mondiale depuis les années 2000, cette maladie reste pour le moment un véritable mystère quant à sa guérison. De nombreux traitements ont été mis en place, notamment avec les trithérapies rétrovirales pour essayer de retarder l’apparition du stade SIDA mais, malgré de nombreux efforts, il n’y a, à ce jour, aucun moyen d’éradiquer la maladie.
Néanmoins, aujourd’hui, un vaccin thérapeutique marseillais donne espoir. En effet, un nouvel essai clinique a été lancé il y a 3 ans sur 46 patients malades, obtient des résultats plus qu’encourageants.
Le but était de démontrer que la charge virale des patients n’augmente pas après l’arrêt du traitement par trithérapie et l’injection du vaccin.
Des résultats prometteurs
Les patients ont reçu soit le vaccin soit un placebo, et il est ressorti qu’à la fin des injections, 9 des patients n’avaient plus aucune trace détectable de cellules infectées par le VIH dans le sang. Mais le plus spectaculaire est qu’à ce jour, 3 des 9 patients, continuent à avoir aucune charge virale détectable dans leur sang, 24 mois après l’injection du vaccin candidat.
Bien évidemment, Le Dr Erwann Loret, qui est à l’origine de cet essai, reste prudent et annonce « On pourra parler d’espoir de guérison lorsque ces patients auront fait la rétro-séroconversion, lorsque le système immunitaire ne détectera plus de cellules infectées et réduira le taux d’anticorps. Pour l’instant, nous n’en sommes pas là »
La différence entre ce vaccin et les autres tentatives d’approche, c’est que celui-ci utilise une protéine synthétique donc il n’inocule pas aux patients des éléments de la maladie contrairement à la vaccination classique.
Ces essais cliniques ont eu lieu au Centre d’investigation clinique de l’hôpital de la Conception à Marseille, grâce au financement de l’entreprise française Biosantech.